Après avoir fait une entrée fracassante sur la scène du snowboard en remportant le Empire Shakedown 2006 à Saint-Sauveur, tout près de sa résidence à Montréal, « Toots » s’est attiré les regards des grands de l’industrie. Plutôt que d’annoncer publiquement les buts qu’il s’est fixés, il préfère s’entraîner très fort et se préparer pour les nombreux challenges qui l’attendent, en route vers son but. Sa saison 2011-2012 fut remarquable, avec plusieurs victoires en compétitions TTR 5 et 6 étoiles ainsi que deux médailles à sa première participation aux X-Games : l’or et l’argent en Slopestyle et en Big Air. Pas surprenant qu’on l’ait couronné Jeep Overall Male Performer of the Year.

Certains sont surpris de ces performances, d’autres moins. Après tout, ils ne sont pas nombreux ceux qui savent faire des Cab 10 à 14 ans, des double corks à 16 ans, des triple corks à 18 ans. Encore moins nombreux ceux qui passent 120 jours par année dans les parcs, 50 jours sur des modules urbains et un autre 50 jours l’été sur un trampoline.

Plus que toute autre chose, Seb incarne l’arrivée d’une nouvelle ère, une ère où des « vétérans » des concours de snowboard dans la jeune vingtaine s’inclineront devant les kids. Parmi les jeunes phénomènes qui font leur marque sur la scène internationale, Seb est le signe le plus évident que la nouvelle génération est en train de prendre les commandes. Ses performances ne sont pas passées inaperçues et la reconnaissance ultime est venue de nul autre que Shaun White, qui a commenté en ces mots sur Facebook et Twitter le Slopestyle des X-Games dominé par trois jeunes (Toots, McMorris, Flanagan) : « Le Slopestyle des X Games aujourd’hui était dément, le niveau de performance, du jamais vu. Bravo à Seb Toots. » Il paraît que cette révolution a même été télévisée.